Les stigmates d’une vie

 

                                                                      


Les gens de Bilbao naissent où ils viennent

de Maria Larrea

Grasset

Rentrée littéraire

216 p

En ouvrant cette nouveauté littéraire, j’ai eu l’impression de retrouver les écrits du regretté auteur barcelonais Carlos Juiz Zafon. Sauf que cette fois-ci nous sommes à Bilbao. Inconnue au bataillon des femmes, écrivaines, réalisatrices/cinéaste Maria Larrea. Née à Paris de parents espagnols, elle se fait historienne, romancière et psychanalyste de sa propre vie. Et comme toujours, les sinistres stigmates de la période franquiste.

Enfant, j’allais en vacances dans la province de Bilbao. Pas, celui d’aujourd’hui, avec le musée Guggenheim, non celui des Asturies, du territoire basque marqué par la répression de l’appareil militaire de troupe Franco, bref, une certaine misère. Au fil des pages, vous allez découvrir l’histoire d’une mère qui abandonne son enfant, d’un garçon qui est confié à des jésuites et d’une rencontre d’où naîtra une union qui les conduira à Paris.

Le récit est intense, la plume est fine, dans certains cas lapidaire entre ce que fut la vie d’avant et celle d’un Paris en pleine mouvance, signe de liberté qui ne se traduira pas comme prévu.

Maria, la narratrice qui n’est nulle autre que la romancière détectera qu’elle est une enfant adoptée. Après moult mystères et en exposant le fil des événements, elle tissera la cartographie de l’existence de ses parents souvent faite de misères et parfois un peu d’espoir.

Un parcours familial ourdi serré, avec des destins fort complexes qu’il est bien difficile de juger à l’aune de notre époque où tout peut être possible. Un roman doux-amer sur la quête d’identité et une plume que nous suivrons, il va s’en dire!

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Les bandes dessinées de l’année 2023

Du grand Ken Follett

Les coups de coeur de l’année 2023