L’espoir au bout du panier
La chance d’une vie
De John Grisham
JC Lattès
423 p
Êtes-vous passionné par le basket-ball et la géopolitique, si oui, procurez vous rapidement ce nouveau John Grisham. Sans être un sportif accompli, il me fut impossible de résister aux prouesses de Lebron James, Michael Jordan, Larry Bird et autres. Avec quelques notions de base, ce récit touchant qui est aussi celui de la volonté d’un fer d’un jeune Soudanais vous fera passer de belles heures de lecture, quelquefois sous le signe du suspense.
Miné par les guerres civiles, les exactions et les immenses déplacements de population, le Soudan est un pays presque maudit. Et parfois, l’espérance existe quand le savoir-faire fait son œuvre.
À, 17 ans, Samuel Sooleymon dit « Sooley» porte en lui un expectative. Celui d’aller jouer aux États-Unis dans un important tournoi de basket-ball pour recrues. Malgré la pauvreté, les privations et un entraîneur qui se démène pour ses « petits», le voyage va se faire.
Il est talentueux, mais il manque un peu de confiance en soi ainsi que d’expérience. Pis encore, sa famille lui manque parce qu’elle est indispensable à son équilibre. Loin d’être une bluette, ce roman s’adresse bien entendu aux sportifs, mais aussi à ceux et celles qui ont des compétences cachées. Rapidement, la situation va basculer, parce que les événements au Soudan se multiplient. Une autre junte en place va commettre un irréparable, soit assassiner son père et faire éclater le noyau familial. Des arénas remplis ou l’argent coulent à flots jusqu’aux camps des réfugiés ou la mère de Sooley monte la garde avec de faibles moyens et débrouillardise, tout va se jouer là. La chance d’une vie est un conte, parfois trop réaliste, pour adultes. Sooley deviendra une légende, mais comme l’étoile que fut le trompettiste Clifford Brown disparut à l’âge de 25 ans, l’existence semble dans certains cas cruelle. Un superbe roman et comme toujours, quel talent de narrateur .
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