Des temps sombres racontés aux enfants

                                                                        


Les enfants de la résistance

tome 8

Combattre ou mourir

De Benoît Ers

et Vincent Dugomier

Le Lombard

47 p

En 1944, le dessinateur Calvo sur un scénario de Victor Dancette et Jacques Zimmermann imaginait : La bête est morte. 

                                                       


Sous forme de conte animalier avec lapins, putois (Goebbels), Bouledogue (Churchill) et coq pour la France il racontait aux gamins ce que fut la Seconde Guerre mondiale la petite ainsi que la grande. Rééditée, au moins deux fois dont une magnifique version chez Futuropolis, cette bête vaut bien des cours d’histoire. Un peu dans le même esprit didactique, le duo Ers/Du Gommier, a réussi un véritable tour de force avec Les enfants de la résistance. Pour ce 8tome, ce qui prouve sa longévité et son intérêt autant social qu’historique, nous sommes au milieu de l’année 1943.

                                                                        


 En cette année charnière où les alliés débarquent en Sicile ainsi qu’en Afrique du Nord, la situation sur le terrain est loin d’être facile. Les résistants sont pourchassés par les nazis ainsi que l’infâme milice, création du gouvernement Pétain qui veut «  casser» les opposants au régime de la collaboration.

                                               


Lynx et ses comparses se voient confier une drôle de mission. Convoyer 250 kilos de papier qui serviront à imprimer des tracts. Avec l’aide de citoyens presque anonymes, ce grand voyage qui doit aboutir à 250 kilomètres de leur patelin sera dangereux. Par des dialogues sensés et l’aide d’historiens, ce 8tome est un bijou de bravoure et d’intelligence. Loin de l’Immensité des champs de bataille avec des héros constellés de médailles, nous revivons, presque heure par heure, le travail de fourmis de ces gens de l’ombre (jeunes et moins jeunes) qui venaient de tous les horizons. Espagnols, Italiens, Arméniens ou juifs/communistes hongrois tels le groupe «  Manouchian», l’espoir faisait combattre ces hommes et femmes contre la tyrannie. Encore une fois, ces enfants de la résistance sont un cadeau approprié en ces temps ou le culte de la force et des idées brunes refont surface!

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