Avoir du cran et des idées
Gentlemind
Tome 1 et 2
De Juan Diaz cavales
Teresa Valero
Antonio Lapone
Dargaud
Si vous aimez les histoires reliées aux magazines, journalisme et inventivité., ce diptyque est très certainement pour vous. Pour me reposer un peu de romans policiers sanglants ou violents, j’ai donc plongé dans cette histoire qui évoque en filigrane la substance de : Vogue, Esquire, The New-Yorker ou Elle sous l’impulsion d’Hélène Lazareff. Nous sommes en 1940 à New York La Seconde Guerre mondiale vient d’éclater et l’Amérique regarde, parfois avec effroi, ce qui risque d’arriver au « Vieux monde».
Vanit, jeune artiste désargentée et danseuse dans les boîtes de nuit chics, épouse un riche homme d’affaires. Ce qu’il fut une passade deviendra un véritable amour, mais le mari décédera peu après. Héritant d’un avoir qui lui permet quelques largesses, elle se retrouvera à la tête du magazine : Gentlemind.
Vivotant, il ne lui faut qu’un petit coup de pouce pour qu’il fouette un peu la haute société, sauf que dans un monde d’hommes, une femme sans expérience ne vaut pas grand-chose.. Contre vents et marées, Navit osera. Recrutant des collaborateurs audacieux comme fidèles, faisant appel aux meilleures plumes ainsi qu’à un écrivain mystère moyennant argent sonnant, la réussite est inévitable.
Cooptant différentes histoires, dont un amant, semble-t-il, disparu au front, décrivant avec moult détails la société new-yorkaise ainsi que l’état d’esprit, les créateurs de cette suite vous transporteront dans une société où tout était possible, pourvu que vous ayez des idées et du cran.
De 1940 à 1975, cette double bande dessinée qui vaut bien des téléséries Netlfix est un bijou de travail.
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