Les héros vieillissent bien

 

                                                            


Blake et Mortimer

Huit heures à Berlin

Par José -Louis Bocquet

Jean-Luc Fromental

Antoine Aubin

Blake et Mortimer

64 p

Il est toujours complexe de donner vie à des héros qui ont marqué d’une façon plus que certaine l’univers de la bande dessinée. Parmi les bonnes idées, nous citerons les suites de Tanguy et Laverdure, le cycle Michel Vaillant qu’il soit ancien, ou moderne Lucky Lucke et dans une moindre mesure : Astérix. Plus cantonné dans leur époque, le tandem britannique Blake et Mortimer s’inscrit dans une classe à part, soit celle de l’espionnage ainsi que de l’affrontement Est-Ouest en pleine guerre froide.

                                                                   


Pour Huit heures à Berlin, le duo Jean-Louis Bocquet/Jean-Luc Fromental, de très solides scénaristes avec le dessinateur Antoine Aubin perpétuent habilement l’oeuvre phare d’Edgar. P Jacobs. Respectant les codes, l’ambiance ainsi que les auras de mystère, cette nouvelle aventure évoque autant : John Le Carré, Peter Cheney pendant sa période d’agents secrets ainsi que l’intrigant Curt Somiak (Le nabab du cerveau)

En 64 pages, cette course-poursuite vaut son pesant d’or. Les dialogues très cinématographiques sont serrés, la trame triple vous transportera aux confins de l’Union soviétique poststalinienne en passant par Berlin. Un détour s’imposera par le laboratoire d’un savant fou qui désarçonne momentanément les neurones de notre pauvre Mortimer.

                                                 


Loin de l’internet ou autres technologies de notre temps, Blake et Mortimer recoupent les informations, luttent contre le démoniaque Olrik, figure «  moderne» de Fu Manchu, et secourent le président des États-Unis John. F Kennedy (un joli tour de passe-passe).

                                                       


Dans la ville de Berlin où aboutira cette sinistre affaire : Français, Américains et Britanniques contreront les forces du mal et les élucubrations d’un scientifique pas humaniste. Une histoire équilibrée avec des dessins à la hauteur, enveloppée d’une intrigue tout à fait crédible, pour peu que nous ayons un peu l’esprit porté vers le fantastique ainsi que les complots en tous genres.

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