Et de cinq

                                                                        


Hurlements

De Alexis Laipsker

Michel Lafon

398 p

Il faut croire que les multiples versions du tueur en série font encore florès. Je n’avais jamais lu le jeune auteur français Alexis Laipsker (Le mangeur d’âmes, Les poupées russes) et avouons qu’il a une certaine imagination pour remodeler un tant soit peu, ce sujet qui n’a pas beaucoup évolué depuis : Le voyageur sans visage de John Katzenbach. Plutôt que de nous entraîner sur les routes sordides des États-Unis, terreau fertile pour les amateurs du genre, le créateur a choisi l’aspect régional. Bien ancré dans la France des petites bourgades où rares sont les événements qui viennent briser la quiétude des lieux, Hurlements vous donnera bien des frissons (âmes sensibles s’abstenir), avant de passer à la véritable enquête.

Cinq pistes

Un psychopathe rôde, mais pas celui que vous croyez. Cinq femmes sont kidnappées et bien entendu, elles passeront de vie à trépas dans des conditions particulièrement horribles. Pourtant, les enquêteurs n’arrivent pas à tisser un lien entre ces meurtres. Sur la brèche, nous allons retrouver Olivia Montalbert, criminologue douée ainsi qu’un vieux briscard, têtu comme une mule, qui est revenu de tout ou presque. Le schéma reste donc classique. L’auteur va user d’un dialogue à trois voix sans compter celle du criminel très sensible aux sons ainsi qu’à l’opéra.

Comme le disait si bien le regretté Michel Lebrun, nous sommes en présence d’un «  frileur» assez machiavélique, bien ficelé qui évite les longues pauses. Telle une course contre la montre face à un assassin insaisissable et pourtant pas si loin, Hurlements devrait trouver le chemin du cinéma ou d’un petit écran, tellement les personnages sont cinématographiques.

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