La justice et autres histoires

 

                                                                     


Faites entrer l’acquitté

( et quelques autres criminels)

Glbert Thiel

Robert Laffont

453 p

La lionne du barreau

Clarisse Serre

Sonatine

178 p

Voilà un sujet qui me fascine. Bien avant la toile à une époque ou les journaux étaient rois, je suivais assidûment les comptes rendus de Jean-Marc Theolleyre, chroniqueur judiciaire pour Le Monde.

                                                    


Cet ancien résistant qui fut torturé par Klaus Barbier avait une plume, de l’intelligence et parfois certains magistrats ou juges se référaient à ses papiers en cas d’oubli. Nous pourrions aussi citer : Joseph Kessel, qui en tant que journaliste assistait au jugement de Nuremberg, ainsi que celui du Maréchal Pétain tout comme l’inoubliable Frédéric Pottecher, mais à la radio.


                                          


Gilbert Thiel qui fut juge pendant plus de quarante avec un passage à la brigade antiterroriste nous fait revivre plusieurs grands procès et fait divers, même si le prévenu était coupable. De l’humour nous en avons, de la perspicacité ainsi qu’un sens indéniable du récit. Tout en se concentrant sur des cas qui ont fait école; l’assassin de Jaurès, Landru, Raoul Villain ou l’Ogresse de La Goutte d’or, les sœurs Papin dont Jean Genest en tira Les Bonnes. Gilbert Thiel fait revivre des époques, souvent sanglantes, alimentées par les journaux à sensation et ce bien avant les réseaux sociaux. Les années folles furent meurtrières tout comme l’après-guerre. Comme si nous y étions, l’auteur décrit le procès, la psychologie de l’accusé, les errances de la justice parfois, les portraits de certains grands ténors du barreau, ainsi que leurs défaites ou victoires.

Un matériau unique pour journalistes, passionnés de faits divers, ou ceux et celles qui voudraient avoir une base pour un très bon roman policier.

                                                            


Avec l’avocate/pénaliste Clarisse Serre, nous sommes dans un autre domaine quoique. Formée à l’école du légendaire Paul Lombard, elle a choisi la banlieue parisienne : Bobigny, pour plaider. Surnommée la lionne du barreau, elle défend les figures du grand banditisme.

                                           


 Cet essai n’est pas un questionnement sur le pourquoi de ses causes, mais une vibrante plaidoirie sur la justice, le métier d’avocate et d’avocate surtout. À travers son style limpide, nous retrouvons un autre grand avocat : Casayamor. (Serge Fuster). Avec : Si j’étais juge,

                                                     


 il entamait au milieu des années 60, une réflexion profonde sur les peines, le délit, la prison, etc.. Ce qui lui valut bien des ennuis.

Libéré de tout cela ou presque. Clarisse Serre évoque les affaires qu’elle a soutenues, la tension ainsi que l’univers brutal des procès et les sentences lourdes.

Un livre court, mais oh combien intrépide.

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