L’espèce humaine et le profit

 

                                                                               


Le protocole de l’extinction

de Patrick  de Friberg

Éditions Hashtag

306 p

De la politique fiction, pas tant que cela. Tambour battant, le financier/écrivain Patrick  de Friberg nous transporte dans les méandres de l’ancienne Europe de l’Est, d’une Afrique en proie aux affairistes et de certains acteurs gouvernementaux qui pensent bien plus à leur compte en banque. Bien renseigné, et nous pouvons affirmer de façon méticuleuse, le romancier part son enquête au Nunavut. Un consortium de différents chercheurs est rayé de la carte sur-le-champ et ce fait n’émeut pas plus qu’il ne faut. Le sujet étant transnational ainsi que sensible, les divers paliers internationaux se renvoient la balle, mais gentiment, comme des missives diplomatiques qui disparaîtront un jour dans les couloirs du temps.

Luc Bélanger, océanographe vivant au Québec et ancien des services secrets français, est alerté par un virus, détecté dans les eaux usées de Paris. Ces dernièr4es commencent sérieusement à contaminer la population, d’où l’état d’urgence et scènes de panique, puisque le mal en question remonte à 250 millions d’années

Direction l’Afrique.

Baroudeur dans l’âme, préparez-vous à voyager, puisque le romancier entame une autre virée plutôt mortelle sur le continent africain. Des pirates ont pris d’assaut un navire vraiment mal en point qui contenait des fûts extrêmement toxiques. Parce que la valeur marchande était inexistante, ils ont sans encombre envoyé par le fond lesdits barils avec des conséquences funestes. Dans ce joli monde, où tout est monnayable, un coup d’État ourdi par certains conseillers français est comme il se doit en cours, sur le sol africain. Tout cela rappelle les grandes années de la Francafrica, quand les minerais précieux et autres trouvailles se négociaient à prix d’or au détriment de la population, mais non des dirigeants aux pieds d’argiles.

Un suspense environnemental, pimenté d’espionnage avec en toile de fond, la couardise, l’appât du gain ainsi que la corruption.

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