Le courage des petits

                                                       


Les amis de Spirou

un ami de Spirou est franc et droit

Par

Morvan /Evard/ Ben BK

Dupuis

48 p

Bien plus qu’une histoire pour enfants, voilà ce à quoi, je ne m’attendais pas. Fondé en 1939, le Journal de Spirou a eu un petit frère pour fédérer ses lecteurs, soit le club des amis de Spirou. Le grand patron, Jean Doisy de son vrai nom Jean-Georges Evrard répond à ses nombreux lecteurs sous le pseudonyme : Le fureteur, mais ce fut aussi un individu engagé. En 1940, la Belgique envahie par l’armée allemande, notre homme prend en quelque sorte le maquis avec le front de l’indépendance qui rassemblait des résistants issus de toutes les tendances. Par l’écrit ainsi que les dessins de ses collaborateurs, il va lutter contre l’endoctrinement de la faction rexiste qui propose un pacte avec l’ennemi.

                                               


Parce que certains rejoindront  la résistance, il y aura des morts au combat. En décembre 1944, Jean Doisy signera un émouvant papier en hommage à deux jeunes disparus, membres du club des amis de Spirou.

                                                           


Cette bande dessinée est donc  une partie leur histoire, puisqu’un second épisode suivra. Pour bien appréhender la trame, il faut savoir que Jean Doisy aura porté toute sa vie, la responsabilité ou la culpabilité de ces jeunes morts au front. Les premières cases donnent froid dans dans le dos, parce que nous assistons à des rafles, des fuites, la mort en face et un sauvetage.

                                               


Ces amis de Spirou ont rapidement compris que le moyen de lutter contre l’occupant est le rire ainsi que la satire. Au fil des pages, nous allons les suivre dans leurs aventures, faisant parfois le coup de poing avec des aussi jeunes qui collent des affiches du parti collaborationniste. Au sein de cette fraternité que furent les amis de Spirou, un seul mot : la solidarité. Un vrai bonheur que cette histoire basée sur de faits réels. Intelligemment construite, souvent touchante, c’est une réussite qui honore la mémoire de ces jeunes disparus, morts pour un idéal.

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