Le courage tout simplement

 

                                                                      


Madeleine résistante

L’ édredon rouge

Tome 2

Par Riffaud/ Morvan/Bertail

Aire libre

136 p

C’est avec une attention particulière que je suis cette bande dessinée historique depuis ses débuts. Et plus encore, parce que Madeleine Riffaud (99 ans), 

                                                          


la jeune résistance est toujours de notre monde. En 1944, mineure lorsqu’elle arrive à Paris et dotée d’une volonté de fer, elle rejoint la résistance ainsi que la lutte armée.

                                                


 Son soulèvement ne fut pas celui de l’éclat, mais tout simplement en mise ne place d’un système, combattant l’ennemi de l’inférieur ainsi que la sinistre Gestapo française de la rue Lauriston. Arrêtée et condamnée, elle s’évadera et participera avec ses compagnons à la libération de Paris. Ami de Picasso qui dessinera son portait ainsi que de Paul Éluard, elle sera reporter de guerre, puis deviendra aide-soignante. Neuf vies comme l’on si bien écrit certains journalistes et une histoire qui donne un sens au mot du courage.

                                         


Avec Jean-David Morvan ainsi que Dominique Bertail, elle raconte donc son histoire et celle des autres. Celle d’une génération, pas toute, celle qui prit les armes au péril de leur existence.

Dans ce 2tome où elle adopte le nom de Rainer comme Rainer Maria Rilke, elle se joint à la résistance active. Sans fard, les auteurs relatent les longues nuits, la traque, la peur qui tient au ventre. Jamais Madeleine Riffaud n’exagère. Tout est question de petits riens, de déplacements savamment calculés à l’ombre de la mort qui rôde, des patrouilles incessantes, de la trahison et des gestapistes, pires que les Allemands.

                                                   


Nous comprenons maintenant le succès de ce récit historique au scénario solide, soutenu par des dessins plus que réalistes sans jamais chercher la gloire. En refermant ce livre avec certaines images qui vous hantent quelque peu (les cases du passage à tabac), j’ai songé à : L’armée des ombres de Joseph Kessel, 

                                           


dont le film du même nom reste un vrai chef-d’œuvre avec le tandem Ventura/Signoret.

Un cadeau utile, courageux  par une femme unique.

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