Au coeur de l’action

 

                                                          


Les dames de guerre

Saïgon

Par Laurent Guillaume

Robert Laffont

La bête noire

470 p

Vous aimez les héroïnes, dans un contexte historique bien trempé que fut celui de la guerre d’Indochine et après, puisque nous sommes en présence d’une trilogie, courrez  de ce pas chez votre libraire. Policier de formation et consultant pour l’ONU contre le crime organisé, Laurent Guillaume est enfin de retour. Je l’avais découvert avec : Un coin de ciel bleu brûlait (2022) et l’attente en a valu la chandelle.

Les dames de guerre font référence à ces photographes — reporters que l’on néglige un peu trop souvent et qui furent sur tous les champs de bataille. Je songe au petit bout de femme que fut Catherine Leroy (ses images du Vietnam firent le tour de la planète), 

                              


Lee Miller, sans oublier la compagnie de Robert Capa : Gerda Taro 

                                


qui disparut tragiquement pendant la guerre d’Espagne.

Tiens, parlant de Capa, celui qui était là ou tout ses passait et qui décéda en Indochine en 1954, nous le retrouvons sous le nom de Robert Kovacks. Journaliste vedette du journal d’Henry Luce Life Magazine, il est abattu en Birmanie en 1953. Mais que faisait-il si loin et dans cette galère, en plus avec de redoutables soldats/officiers français ?

Elizabeth Cole, fille de bonne famille, sait pertinemment que sa destinée de journaliste se trouve là, justement, ou Kovacks a péri. Contre son mari, et défiant les membres de sa tribu, elle s’envole donc en Indochine ou le désastre de Dien Bien Phu 

                                   


pointe son nez.

Remarquable compteur, Laurent Guilllaume comme Pierre Lemaître avec : Le grand monde fait revivre cette époque et l’épopée qui est loin des images d’Épinal. Aux militaires qui luttent pour leur survie, sachant de toute façon que « la France métropolitaine s’en fout », jusqu’à la mafia corse qui contrôle le trafic de drogue.

                                          


 Sans oublier, les espions qui grouillent dans les plus chics palaces, Elizabeth Cole devra s’habituer et comprendre les codes qui régissent ce conflit tentaculaire aux ramifications multiples.

Un vrai roman coopté à un reportage de guerre et le début d’une saga particulièrement relevée. Parfois, les récits sont encore plus palpitants qu’un cours d’histoire !

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Les bandes dessinées de l’année 2023

Du grand Ken Follett

Les coups de coeur de l’année 2023