Courage et honneur

                                                                       


Missak, Mélinée & le groupe

Manouchian

Les fusillés de l’affiche rouge

JD Morvan

T. Tcherkézina

Dupuis

155 p

Benoît Rasky

L’ affiche rouge

Archi poche

153 p

« Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent ». Et ce sont les vers du poète Louis Aragon. Le 21 février 1944, 23 hommes formant le groupe Manouchian furent exécutés au Mont-Valérien et Golda Bancic fut guillotinée le 10 mai 1944.

                                      


Jamais naturalisé français, Missak Manouchian fit son entrée au Panthéon le 21 février 2024 avec son épouse Mélinée. 

                                                


Sur la résistance face à l’occupant nazi, combien de livres furent écrits, et le groupe Manouchian ne fit pas exception. Ils devinrent pour les envahisseurs, et la France enfoncée jusqu’au cou dans la collaboration, les ennemis du peuple à travers la célèbre affiche rouge. 

                                    


Parce qu’alliés au parti communiste, émigré venant d’horizons divers (Arménien, juifs, Espagnols ayant combattu pendant la guerre d’Espagne) et représentant des Francs-Tireurs et partisan de la main-d’œuvre immigrée, ils ont férocement livré bataille à l’ennemi, ne faisant pas de quartiers.

                                                


 De; l’exécution pure et simple au plasticage et grenades dans divers cafés parisiens ou se trouvaient les soldats allemands, ils ont fait vivre pendant deux ans, un véritable cauchemar à l’occupant. Cette « armée du crime « qui devint l’objet de propagande du régime pétainiste mobilisa presque l’entité des forces de l’ordre dont la sinistre brigade spéciale no 2 des Renseignements généraux, dont Romain Slocombe parlant abondamment dans son inspecteur Sadorski.

                             


Et voici leur épopée avec cette solide B.D. qui est tout sauf hagiographique. Soutenu par une ample documentation, le tandem Morvan/Techerkézian raconte le processus de création de cette alliance, la volonté de combattre l’ennemi de l’intérieur.

                                       


 Avec tout ce que cela comptera de doutes, de privations, de danger et plus encore de courage. Entrecoupée de textes et description des principaux engagés, cette bande dessinée historique est un devoir de mémoire. Saluons leur héroïsme ainsi que leur au nom de la liberté.

                                      


Dans un genre distinct, mais sans dessins, Benoît Rasky dont le père Adam dirigea la section politique des FTP-MOI évoque le parcours de tous ces combattants en se promenant dans Paris et ses cimetières. De l’immigration juive aux quartiers populaires et des bals musettes avant les grands bouleversements, c’est un autre pan du passé qui permet de comprendre le pourquoi de cet engagement qui fut fatal pour ces 23 hommes une femme, ne l’oublions pas

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