Deux maitres et une épopée sanglante
Le Steve Mc Queen
par Tim Willocks
Et Caryl Férey
Points/ Seuil
Inédit
165 p
Ce fut tout d’abord une idée qui émana du Festival Quais du polar. Réunir un auteur britannique brillant : Tim Willocks (Religion) et le globe-trotter, spécialiste de l’Afrique et des espèces menacées : Caryl Férez. Un polar à quatre mains, qui fut tout sauf un exercice de genre. 165 pages de dynamite, menées tambour battant, dans le plus style John Wick,
et totalement amoral, ne s’embarrassant pas de l’idéologie actuelle. Plus amusant encore, puisque ces deux auteurs ne se sont jamais frottés à ce genre musclé.
Comme nous ne dévoilerons pas qui est le Steve Mc Queen en question, concentrons-nous sur l’histoire.
Ged Mackie, ex-soldat de la Légion étrangère, revient de loin, en outre, il veut à tout prix récupérer un beau paquet de diamants qui provient d’un spectaculaire vol à Anvers, jamais élucidé. À peine, à t-il posé le pied à Manchester pour retrouver sa mère avec qui il a des rapports tendus (euphémisme) et sa fille Jada qu’il n’a jamais vue (certainement la révélation du roman), que des tueurs sont déjà à ses trousses. Des soucis, il va en avoir, et des brutaux. Une chance que son vieil ami Sol vielle au grain, jusqu’au jour où il est enlevé par les ignobles frères Taylor, qui sont loin de briller par leur intelligence. Un polar à la Tarantino évidemment, qui évoque aussi bien Django
que Reservoir Dogs,
mais avec une touche très européenne.
Violences physiques, autant que verbales, sans compter les jeux de mots et quelques répliques bien tassées sur la déliquescence de notre société (nos auteurs ne sont pas nés de la dernière pluie), cette chasse à l’homme ou l’amour vaincra, est plus que réjouissant. Un modèle d’écriture, un feu roulant qui peut donner de bien bonnes idées, aux d’écrivains en devenir.
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