Mystères en Vendée, bal du faux à Paris

 

                                                            

Le chant maléfique

Le bureau des affaires occultes

Par Éric Fouassier

Albin Michel

400 p

Ah que nous attendions avec impatience le retour de Valentin Verne. Bien avant, toutes les unités spéciales, qui fleurissent bon sur nos écrans, l’inspecteur Valentin se retrouvait à la tête du bureau des affaires occultes dans ce Paris des années 1830, bouillant d’activités, de séditions, malfrats ou autres escrocs et de complots politiques. Véritable succès de libraire (plus d’un million d’exemplaires ont trouvé acquéreur) et je ne comprends pas pourquoi, un scénariste n’a pas mis la main sur ce personnage qui ferait un merveilleux « missile » pour différentes plates-formes ou chaîne classique.

Depuis Le troublant fantôme du vicaire

                                         

suivi de Les nuit de la  peur bleue, 

                                         

                                            

Valentin a donc pris du galon. Aidé par son ami Vidocq, ancien bagnard devenu chef de la Sûreté, ses complices ; Tafik et l’entourloupe, ainsi que la ravissante Aglaé, sa passion durable, il combat du mieux qu’il peut les forces du mal.

Mystérieuse Vendée

Au mois de mai 1823, ce ne sont pas les deux cadavres recouvrés qui causent émoi, mais bien Louis-Philippe et sa partisane : La duchesse de Barry qui fomente, semble-t-il, une insurrection. Mandaté par les très hautes sphères pour aller enquêter en Vendée ou se passent des événements troubles, Valentin va se retrouver dans une atmosphère qui rappelle beaucoup ; Le ruban moucheté (Sherlock Holmes) ou Indiana Jones, avec la secte des thugs. Un vrai panier de crabes avec des intrigants, un couple inhabituel qui entend le son d’une flûte annonçant la mort (de vieux souvenirs des Indes) et de nombreux ennemis, dont un curé qui a retourné sa veste politique.

Dans la capitale Aglaé, sa dulcinée, un membre en règle du bureau des affaires occultes veut sauver le fiancé de sa meilleure amie, inculpé de meurtre et de vol de bijoux. Dans les milieux aristocratiques, aussi précieux que mesquins, les appuis diplomatiques peuvent remplacer une lettre d’accusation, et parfois sans preuves. Souvenons-nous du Comte de Monte-Cristo !

Deux enquêtes, deux mondes et comme toujours, le romancier nous tient par le bout du nez. Tels un Alexandre Dumas ou un Ponson du Terrail, il attise les revirements, les faux-fuyants, les scènes d’action millimétrées, pour nous conduire dans une course folle ou l’histoire (la vraie) sert de toile de fond.

Deux histoires surprenantes qui feront sans contredit votre été.