Sublime et légendaire

 

                                                  


Le masque de Dimitrios

par Eric Ambler

Éditions de l’Olivier

320 p

Vous voulez lire un maître du roman d’espionnage si ce n’est le « patron » qui impressionna entre autres John Le Carré, Graham Greene et consorts ? Courrez donc de ce pas chez votre librairie avec cette réédition, sans coupes d’époque. Eric Ambler (1909-1988), jamais espion, mais scénariste ainsi que producteur et romancier, observa de très près la scène politique ainsi que les relations internationales. Et nous comprenons suite à la lecture de cette fiction comment et pourquoi il impressionna nombre d’auteurs.

Après la lecture, j’ai songé au film : Tintin et la toison d’or. Sans être surannée, la trame met en scène Charles Latimer, un écrivain britannique de romans policiers, qui deviendra presque journaliste contre son gré puis espion, sans trop le savoir. En congé à Istanbul (nous sommes en 1930), il rencontre Harki, chef de la police secrète et personnage influent du régime qui le met sur la piste d’un étrange criminel : Dimitrios Makropoulos. Bandit de grand chemin, trafiquant d’armes, souteneur, serait-il mal absolu ? Intrigué par cette histoire qui pourrait servir de matériau à un roman futur, coup de théâtre, l’auteur apprend que le notable vient d’être assassiné.

C’est précisément à cet instant que la machination commence, puisque le mort n’est peut-être pas l’insaisissable gredin.

D’Athènes à Sofia et de Marseille à Genève, la traque se resserre parce que bien des manœuvriers en veulent à la fortune supposée de Dimitrios.

Roman d’espionnage sur un monde en plein bouleversement, Le masque de Dimitrios est une pépite littéraire, tout comme une bible pour tous les passionnés de contre-espionnage.

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