Sept écrivains et combien de suspects
Tout le monde dans ce train est suspect
par Benjamin Stevenson
Sonatine
375 p
Ce ne sont pas tous les romans qui sont violents ou qui nous font le coup du tueur en série pour une énième fois. Certains polars font appel à vos capacités de déduction et dans certains cas avec humour comme dans le cas présent. Avec un beau clin d’oeil à la reine du crime des temps anciens Agatha Christie, l’auteur australien s’amuse fermement avec des crimes en « train clos » qui évoqueront à certains l’affaire de l’Orient-Express, maintes fois porté à l’écran.
Ernest Cunningham est un écrivain en panne d’inspiration. Ce thème fut exploité à merveille par le regretté Donald Westlake dans Adios Shéhérazade, mais il s’agissait de romans érotiques. Donc, notre héros qui est aussi le conteur de l’histoire se trouve dans un train avec d’autres auteurs de romans policiers qui sont justement invités à un festival du même nom. Si ce sont des maîtres du crime sur papier, arriveront ils à « pincer « l’assassin qui punit et sévira pendant le parcours ?
Avec beaucoup d’autodérision ainsi que trois louches d’humour noir, Benjamin Stevenson vous transformera en détective dans une aventure des plus folle, qui s’avéra être un roman policier classique en vase clos. Il faut aimer le genre, mais c’est dès le plus sympathique. Avec son lot de personnages suffisants, parfois antipathiques qui masquent leur imbécillité ou leur manque de création par l’arrogance. Au fil des pages, l’auteur sème des indices comme le fit le petit Poucet, et notre bon Ernest ne sait vraiment plus à qui il doit faire confiance. Délicieux, un peu hors du temps, bien que !
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