Infiltration de haut niveau
Under Cover
Agent 072
Comment j’ai infiltré le crime organisé
Par Omar Sriki et Karin Madini
Dark Side
205 p
Vous souvenez-vous du film Donnie Brasco avec Al Pacino et Johnny Depp (1997).
Ou quand un policier infiltre la mafia américaine pour faire tomber une tête dirigeante de la famille Bonano. Cette histoire vraie qui relatait le travail de Joe Pistone
trouve un peu écho dans le document du policier marocain Omar Sriki, né en 1972 à Bruxelles et originaire du quartier de Molenbek. Le même qu’abritèrent des frères Abdelsam qui sont à l’origine des attentats dans la région parisienne en 2015. (131 morts)
Nous en lisons peu de ces ancêtres de l’intérieur surtout quand il s’agit d’infiltration à haut niveau et que l’auteur a eu, disons un parcours atypique. Comme bien des jeunes magrébins de ce quartier défavorisé, il aurait pu facilement verser dans la petite délinquance qui conduit par la force des choses à la grande. Fut-il mieux que les autres, il ne le pense pas, mais pour se sortir du bourbier et parfois sauver des âmes esseulées, il incorpora la police de Bruxelles. Connaissant à merveille les us et coutumes de ses compatriotes ainsi que les codes, il partira à la chasse des voleurs de voitures, pickpockets en série avant d’intégrer les unités spéciales et plus spécifiquement, celle des agents infiltrés.
Ce monde très opaque et à certains moments « bling bling » vit très bien grâce au lucratif trafic de la drogue qui touche tout le continent européen.
Le matricule 072 va donc flirter dangereusement avec de puissantes organisations criminelles. Au fil des pages, nous observons son travail intense, la préparation, le maquillage de ses activités ainsi que d’une fausse identité, cela va de soi.
Du travail de professionnel, certes, mais oh combien périlleux. Une seule phrase ou hésitation peut tout faire basculer. Un document de première main qui donnera certainement des idées aux auteurs de série de télévisée ou de romans policiers. Pour ceux qui auraient suivi la série Omerta
du brillant Luc Dionne, nous y sommes, mais à la puissance 10.
Commentaires
Publier un commentaire