Presque les beaux jours : c’était en 1944

 

                                                         

Les enfants de la résistance

Tome 9

Les jours heureux

par

Benoît Ers

Vincent Dugomier

Le Lombard

46 p

À deux jours du 1^er novembre, qui est celui des morts ou plutôt des disparus, cette magnifique série qui traite des enfants de la résistance nous rappelle de bien mauvais souvenirs. Des héros exécutés, des militaires tombés au combat sur les plateaux des Glières (Tom Morel/Maurice Anjot) et du Vercors, ainsi que l’infâme milice de Darnand, dont Louis Malle a tiré le film troublant « Lucien Lacombe » (1974) :

                                                       

 cette époque est toujours chargée d’émotion.

Avec plus d’un million d’exemplaires vendus, la série des Enfants de la résistance est un petit bijou qui se décline aussi sous la forme d’un balado, livre et lien historiques.

                         

Ces enfants d’un petit village sont les héros de l’ombre, ceux qui fournissent de précieuses informations aux combattants qui, en cette année 1944, attendent avec impatience le débarquement.

Le réseau Lynx doit accueillir un agent de Londres qui va coordonner stratégiquement ainsi que politiquement (l’après-guerre se dessine) , les frappes militaires.

                                   

Grâce à la servante Lisa, qui vient tout juste d’infiltrée la Kommandantur, François, Eusèbe et leurs jeunes camarades transmettent des informations à la résistance, mettant ainsi leur vie en danger. Mais l’occupant nazi va essayer de casser le mouvement en procédant à des arrestations, puis aux exécutions sommaires. Pour un soldat allemand tué, il y aura trois ou quatre assassinats d’innocents.

                                     

Sans savoir que « les salauds vont en enfer », Hippolyte, connu de tous, a rejoint la milice. Ce fanfaron dangereux, cet enfant du pays, mitraillette à la main, poursuit les communistes, les juifs, et en vient même à douter de ses propres parents.

                                                  

45 pages remarquables, touchantes et sans mensonges. Et c’est pourquoi le succès était au rendez-vous. Les jours heureux dépassent le cadre de la bande dessinée , précisément parce que les auteurs entretiennent ce devoir de mémoire indispensable.