Quand un virus crée un mur
Urbance Tome 1
Urbance Tome Tome 2
par Joël Dos Reis Viegas
Ankama
176 p
En signature au Salon du livre de Montréal
Grâce à ces deux nouveautés résolument modernes, je m’aventure dans un univers qui m’est peu familier : celui des mangas. Mais il fait vivre avec son époque, puisque toutes les maisons d’édition de bande dessinée ont développé une branche qui, selon les chiffres, fait fureur. Il suffit de se promener dans une librairie, voire mieux, dans les allées d’un salon du livre, pour se rendre compte que la jeunesse est « accro » à un genre qui n’est pas né hier. Souvent futuriste et parfois ancré dans notre réalité, le trait incisif se fond dans l’univers des jeux vidéo, comme Thief, Fortnite, etc.
Originaire de l’École nationale supérieure des arts décoratifs, connue sous le nom de « Gobelins », à Paris (sans rapport avec Harry Potter), Joël Dios Reis Viegas, résidant à Montréal depuis 18 ans, est avant tout un directeur artistique ayant travaillé sur des jeux tels que « Call of Duty », « Thief » et « Black Dynamite ».
Avec Urbance, il vient donc de franchir le pas. Contrairement aux autres mangas qui se lisent de droite à gauche, celui-ci fait l’inverse, mais cela ne change rien du tout.
Le récit est complexe. Dans Neopolis, un virus empêche les rencontres entre hommes et femmes, créant ainsi un clivage au sein de la société. Ce monde divisé empreint de tensions, surtout quand un mur non virtuel régit la communauté sera sur le point de basculer. L’arrivée de la NDorphine va bouleverser l’équilibre établi, bénéficiant à certains clans. Pourtant, Kenzell et Lesya s’engagent dans une quête audacieuse, ce qui les mène droit au cœur d’un conflit.
L’auteur aborde un sujet d’actualité : le virus et le passé, à l’instar du Mur de Berlin et du roman 1984 de George Orwell. Le résultat est un scénario complexe, mais éclairci par un style incisif et parfois brutal. Les jeunes personnages sont au cœur de l’intrigue, ce qui permet aux lecteurs et lectrices de s’identifier facilement à cette création sombre, mis en évidence par l’utilisation du noir et blanc. C’est également une belle dédicace à l’univers de Métal Hurlant.
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