Olrik ou le dernier coup de crayon
Signé Olrik
par Yves Sente ( scénario)
André Juillard( scénario)
Les aventures de Blake et Mortimer
Blake et Mortimer
64 p
En 2024, lors de l’apparition des programmes de l’année en cours, personne ne pouvait deviner que le maître André Julliard allait signer sa dernière bande dessinée. Des « Sept vies de l’épervier » à « Masquerouge », en passant par « La plume aux vents », il a marqué plusieurs générations de lecteurs du neuvième art. Ce dessinateur au trait délicat, qui respectait un certain classicisme, est décédé le 31 juillet 2024 à l’âge de 74 ans.
Après le tandem Jean Van Hamme/Ted Benoît, il reprenait avec le scénariste Yves Sente l’iconique série de Blake et Mortimer créée par Edgar P. Jacobs. Malgré certaines critiques, cette nouvelle aventure, qui compte huit albums, a connu un succès commercial. Et vous allez tenir entre vos mains son dernier coup de crayon, comme celui de Sherlock Holmes, dans son ultime coup d’archet.
Un autre temps
Avec Blake et Mortimer, on est plongés dans une autre époque, soit celle de la Guerre froide et du roman populaire. Il n’y a pas encore d’internet ; les communications sont faites d’espion à espion, avec en arrière-plan les services secrets qui combattent inévitablement des groupes obscurs, ou le « méchant » par excellence, Olrik.
Dès le début, Olrik, un personnage mystérieux, est détenu d’une manière peu conventionnelle. De loin, on dirait qu’il domine un groupe connu sous le nom de « The Free Cornwall Group ». Hostiles à l’immigration, refusant que des étrangers aillent travailler dans les mines de Cornouailles, les représailles s’annoncent sévères. Le capitaine Blake est donc chargé de voir ce qu’il en retourne, tandis que son ami, le savant Philipp Mortimer, va tester son nouveau prototype : « La Taupe ». Une excavatrice qui pourrait résoudre de nombreux problèmes et qui augmenterait considérablement la capacité à forer dans des endroits jadis inaccessibles.
Cependant, la région celtique recèle d’autres mystères, comme celui du roi Arthur et de son épée indestructible : Excalibur, forgée à partir de matériaux venus d’ailleurs.
Olrik n’est pas en reste, puisqu’il va négocier sa libération à prix fort, tout en aidant son ennemi légendaire : le capitaine Francis Blake.
Le trait se veut élégant, puis le récit e assez complexe. Tout est maîtrisé dans cette dernière aventure qui plaira aux amateurs d’espionnage et d’histoire, avec juste ce qu’il faut de surnaturel. Une trame classique associée à une intrigue d’un monde disparu. Un bel hommage, merci encore pour tout, André Juillard.
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