Vieux mais coriaces
Les vieux fourneaux
Graines de voyous
Tome 8
Lupano ( scénario)
Cauuet ( dessins)
Jérôme Maffre (couleurs)
Dargaud
56 p
Sans vouloir être pessimiste, il est difficile de prétendre que les nouvelles sont réjouissantes en ce moment. De décret en décret, le tout-puissant nabab orange et son Amérique des milliardaires, titre emprunté au romancier visionnaire Gustave Le Rouge, tout le monde retient son souffle.
Pour se changer les idées, rire un bon coup en écoutant des vérités bien dites, revenons aux vieux fourneaux, avec Pierrot, Mimile et Antoine, qui ont fait les 400 coups.
Ils ne s’en laissent pas imposer par la technologie actuelle : ils préfèrent le bistrot à Instagram. Il faut voir Antoine se battre avec un code QR pour commander un simple café, qui finira par un affrontement avec le serveur, puis le bris de la machine. Ce sont les changements climatiques qui perturbent les récoltes du courageux Civrac et assèchent les ruisseaux, ainsi que la fête du village, où se racontent des histoires anciennes émouvantes. De plus, c'est la fête pour les les 60 ans du « Loup en slip, tandis que Pierrot semble avoir tourné le dos à ses amis.
Les Vieux fourneaux sont comme Les Copains d’abord de Brassens.
Ils ont connu des épreuves difficiles, mais leur bateau a toujours su naviguer, même lorsque la sœur d’un de leurs compagnons fait son apparition.
Et oui, on s’amuse ! Les dialogues ciselés font parfois penser à Michel Audiard (anarchisme aidant), et ces secrets de famille ne donnent que plus de piquant à la vie de nos trois lascars aventuriers. Et Mimile apprend qu’il a un petit fils, rugbyman de surcroît.
Parce que cette nouvelle fournée est sincère autant que joyeuse, oublions pour un instant les dérapages de l’agité du bocal !
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