Le retour du maître
Plus noir que noir
par Stephen King
Albin Michel
616 p
En termes de rapport qualité-prix, il est difficile de surpasser la publication d’un nouveau récit signé Stephen King, que ce soit sous forme de roman ou de recueil de nouvelles, comme c’est le cas ici. À 78 ans, le maître incontesté ne montre aucun signe de ralentissement, et cette collection de douze nouvelles, qui ne relèvent pas strictement du genre horrifique, offre une véritable innovation.
Depuis que je fréquente Stephen King, d’abord comme jeune lecteur, puis en tant que professionnel grâce à mon travail, rarement je fus déçu. Même si parfois cela semble un peu long, il y a toujours un truc chez King qui fait basculer l’histoire, vers l’horrifique ou non.
Contrairement à d’autres auteurs qui privilégient le spectaculaire ou « le gore », King s’inscrit dans la banalité du doute, qui peut parfois mener à l’étrange et au mal. Souvenesz vous de The Shining. . Ses farces et attrapes, qui contiennent plusieurs codes, notamment celui d’un écrivain qui travaille admirablement ses nouvelles, occuperont sans aucun doute votre printemps.
Le long de la route, vous verrez un grand-père qui évoquera la bataille de Gettysburg (la plus courte des nouvelles) pour défendre son petit-fils. Il y aura aussi un gardien de lycée : le cauchemar de Danny Cauhglin, qui aura un rêve prophétique. Ce rêve se révélera presque vrai. Avec deux crapules pleines de talent, King s’inscrit dans le mode policier à la Jonathan Latimer, avec deux amis qui vont devenir des vedettes de la peinture, comme de la littérature. 180 pages ciselées, comme le mécanisme d’une montre, pour comprendre comment ces deux oiseaux en sont arrivés là.
Il s’agit non seulement d’un récit captivant, mais aussi d’une démonstration remarquable du génie littéraire. Des heures de plaisir bien calé dans votre fauteuil.
Commentaires
Publier un commentaire