C’était en 1935 et un peu d’espoir encore
Rue de l’Espérance
De Alexandre Courban
Aguello
410 p
C’est un hasard, ou plutôt la couverture de ce livre, qui m’a mis sur la piste de l’auteur Alexandrie Courban. Un roman policier sur le monde de l’aviation, le portrait d’une époque en ébullition, le parcours d’un journaliste ainsi que d’une photographe, et l’inspecteur plutôt têtu. Rue de l’Espérance est le 2e tome d’une série se déroulant sous le Front populaire, mais aussi pendant la montée d’un péril qui va frapper quatre ans plus tard avec l’invasion de la Pologne. Mais, en attendant, une course est engagée pour la conquête du ciel, et plus particulièrement celle des avions de chasse. Dans les différentes compagnies aériennes françaises, tout le monde s’arme (pourrait-on dire), tentant de se protéger contre l’espionnage industriel.
André Legendre, dessinateur industriel sans histoires, pour l’instant, est assassiné. Le commissaire Bornec, dans son appartement, ne trouve que des dessins et pas de preuves. Gabriel Furnel, journaliste pour L’Humanité, porte-parole en quelque sorte d’une Union soviétique au tempérament d’ogre, enquête sur la condition des travailleurs en usine. Ailleurs, l’Italie déclare la guerre à l’Éthiopie, ce qui annonce des temps sombres.
Nous ferons également connaissance avec la jeune Camille Dubois, ouvrière dans une usine de sucre. Passionnée par la photographie de reportage, elle entrera au journal l’Humanité. D’un tueur à la solde de l’état italien en passant par les grèves ainsi que les émeutes qui secouent le gouvernement français, Rue de l’Espérance brosse le portrait d’un monde qui va basculer. S’appuyant sur des recherches précises, ce roman social et policier vous fera voyager dans un autre temps, encore plus inquiétant que le nôtre.
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