Paris, la peinture et des crimes

 

                                                            


Les fantômes de Versailles

De Jacques Forgeas

Albin Michel

380 p

Les récits historiques ont toujours été populaires, à condition qu’ils soient bien écrits et captivants. Avec l’auteur Jacques Forgeas, que je ne connaissais pas auparavant, nous avons ces ingrédients. En 1673, Paris s’étend à vue d’œil, la criminalité est en hausse et les gens ordinaires ont parfois du mal à joindre les deux bouts. Entre les intrigues de cour, les guerres incessantes qui grèvent le budget de l’État, la course aux terres rares (comme quoi, rien n’a changé vraiment), la police, qu’elle soit politique ou du marché, a fort à faire. Le premier lieutenant général de la police moderne,  La Reynie, est déterminé à réorganiser les forces en présence, en particulier sous la pression du roi qui insiste sur une autre affaire. Le peintre Mignard, très en vogue, est quant à lui mandaté par la maîtresse du roi pour réaliser une peinture qui pourrait s’avérer préjudiciable pour la couronne.

Au fil des événements, une série de meurtres étranges est perpétrée, car toutes les jeunes filles sont retrouvées la bouche cousue. Delamare, un policier instinctif aux méthodes innovantes, fait appel au jeune Emilio, élève de Mignard, pour dessiner le portrait des défuntes. Il compte s’en servir comme preuve ou comme sujet d’identification. De Colbert à madame de Montespan, sans oublier les petites vengeances entre les gens du royaume, l’auteur brode habilement les fils d’une histoire complexe qui se révélera être une affaire d’espionnage ou de délits d’initiés. Un roman d’action qui ne manque pas d’érudition.

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Le poids du passé

Jean Giraud alias Moebius : L’homme pluriel.

Des cadeaux sous le sapin