Et un peu d’humanité

 

                                                                    

Everglades

RJ Ellory

Sonatine

456 p

Pour plusieurs d’entre vous, les vacances sont imminentes. Comme chaque année, nous avons le plaisir de vous recommander quelques livres à emporter ou à déposer sur votre table de terrasse ou de salon. Depuis la parution de « Vendetta », l’écrivain britannique RJ Ellory est incontestablement l’un de ces « poids lourds » qu’il faut suivre de près. Son dernier ouvrage vaut vraiment la peine d’être lu. Il se rapproche chaque année un peu plus du grand James Lee Burke. Par ses couleurs et sa capacité à évoquer des intrigues, ce livre est captivant.

Après l’avoir lu attentivement, je n’avais pas envie de le terminer. J’ai perçu des similitudes avec le film « à l’ombre de Shawshank » 

et le livre « La ligne verte » de Stephen King, 

                                             

sans les éléments surnaturels.

Retour de la peine de mort

Nous sommes en 1976 au coeur des Everglades, en Floride. C’est un lieu idéal pour les touristes, mais pas du tout pour les prisonniers, qui doivent affronter des crocodiles, des serpents à sonnettes et d’autres zones inhospitalières. Les conditions y sont souvent difficiles.Le pénitencier de la Southern State est devenu une prison. Des murs épais et de hautes tours se dressent, bref, l’endroit idéal pour que les fugitifs ne souhaitent pas prendre la fuite.

En août de cette année, Garret Nelson, qui vient de rejoindre la police dans une petite ville, est gravement blessé lors d’une course-poursuite. Cet homme intègre et philosophe à ses heures doit se reconvertir. Avec l’aide de sa thérapeute Hannah Montgomery, dont la famille travaille au pénitencier depuis trois décennies, il intègre l’équipe de surveillance. Nous distinguons trois sections dans la prison : les détenus de droit commun, les délinquants sexuels et les autres individus redoutables ; par la suite, le quartier à sécurité maximale pour les condamnés à mort, car la peine capitale vient d’être réintroduite.

Avec RJ  Ellory, tout est complexe. Ses histoires sont des tourbillons d’informations captivantes qui nous retiennent en haleine. Nous vivons pratiquement 24 heures sur 24 avec Garret. Ensuite, il y a les mystères : pourquoi y a-t-il eu deux suicides inexpliqués ? Comment trois dangereux condamnés ont-ils pu s’évader d’un endroit réputé imprenable ? Et pourquoi Clarence-J Whitman, malgré son mutisme et sa présumée innocence, accepte-t-il son sort : la chaise électrique ?

Cette histoire captivante, remplie de suspense et d’humanité, nous interpelle. Malgré ses doutes, Garret va faire enquête parce que la morale l’exige. Soulignons également l’impeccable traduction et le génie d’Ellory, que nous attendions une fois de plus avec impatience. Ce roman figure certainement parmi les dix meilleurs de l’année 2025.