Crazy comme le fut sa vie!

 

                                                  


Vallée

De Crazy à Hollywood

le destin rock and roll d’un cinéaste mythique

Préface de Vanessa Paradis

Olivier Bourque

Ismaël Houdassine

Libre Expression

315 p

Hélas, je ne suis pas un cinéphile, mais le film CRAZY du regretté Jean-Marc Vallée m’aura laissé un souvenir ineffaçable. Cette « saga » grandiose, dont la musique fut le fil conducteur (de David Bowie

                                                  


 à Patsy Cline), 

                                       



autant de l’âme de Martin Scorcese que de Francis, avec trois louches du Québec des années 70, fut un succès instantané. En cette rentrée littéraire, je savais que cette biographie ferait partie de mes lectures essentielles. Je pense également à celle de Jean-François Brassard sur Beau Dommage, qui sera publiée à la fin octobre, et celle consacrée au père Marie-Victorin, le botaniste, par Matthieu-Robert Sauvé.

                                   


Olivier Bouqrque, journaliste spécialisé en économie et parfois animateur, qui n’a jamais caché son amour pour le cinéma. Ismaël Houdassine, son collègue, partage la même passion pour le septième art. Les deux travaillent à Radio-Canada.

Monstre sacré du cinéma, Jean-Marc Vallée, une comète à la manière du trompettiste Clifford Brown ou du saxophoniste Eric Dolphy s’envola au paradis de la pellicule, le 25 décembre 2021 à l’âge de 58 ans. Un choc émotionnel pour notre monde cinématographique, d’un petit gars d’ici qui rêvait de Los Angeles, puis parti en conquérant contre vents et marées. Cette histoire aurait pu hagiographique, mais c’était mal connaître nos biographes. Ils ont accompli un travail approfondi, avec des entrevues sérieuses de membres de la famille et d’artistes. Ces entretiens ont mis en lumière le caractère colérique du réalisateur qui oubliait facilement, ses angoisses et sa volonté, au risque de sacrifier ses complicités ou l’amour tout simplement.

                                          


En lisant les chapitres, nous découvrons un homme attachant, visionnaire, bon père de famille attentionné malgré le travail qui le consumait. Il chérissait la musique (il aurait pu devenir DJ), et il possédait un sens du « timing », un instinct en dépit du doute pas si raisonnable.

De Big Little Lies avec Reese Witherspoon et Laura Dern, et Dallas Buyers Club avec Matthew McConaughey, qui a gagné un Oscar, sans omettre Café de Flore avec Vanessa Paradis,

Jean-Marc Vallée, transporta au coeur de la Cité des Anges, l’âme du Québec, ainsi que son savoir-faire, grâce à ses amis d’enfance. Cette dynamo, dont le coeur immense lui aura joué un tour cruel.

Quel bonheur de lecture ! Ce sera aussi l’occasion d’encourager des gens d’ici qui ont accompli un travail remarquable.

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Le poids du passé

Des cadeaux sous le sapin

La dernière balle du pistolero