C'est du livre et du bon

                                                       Contes biologiques de Tonton Bouc par Boucar Diouf Éditions La Presse 155 p Né au Sénégal, biologiste de formation, Boucar Diouf est arrivé au Québec a début des années 1990 pour entreprendre un doctorat en océanographie. Scientifique, oui, passionné par la nature et les changements climatiques, il est aussi un fin observateur de la scène politique. Un humour parfois grinçant, quelques vérités et toujours ce rapport à la terre que lui ont légué ses parents et grands-parents. Refuser de croire que les modifications climatiques bouleversent nos continents est une absurdité dangereuse, relayée hélas  par quelques gourous de la toile perdus dans leurs sous-sols. L’impact sur nos vies s’annonce gigantesque (courage aux futures générations) et plus encore, la faune et la flore Sous forme de contes, l’ami Boucar, « maestro des contes biologiques » raconte aux enfants, le charme blanchon et ses suites, l’étrange histoire du cormor

                                                              Par Robert Laplante. Si Gerry Boulet chantait dans un Chu un rocker «  Que'ques fois j’oublie qui je suis. Mais je r’viens toujours au rock’n’roll  » je pourrais aussi dire la même chose. À la différence toutefois, que je parlerais plus des bédés horrifiques d’EC Comics, d’Eerie, de Creepy et de Marvel, des romans de Marabout et de J’ai Lu et des films de la Hammer que du rock’n’roll. I l m’arrive aussi, et trop souvent, d’occulter toute l’importance que le fantastique a eue pour moi. Jusqu’au moment où je tombe sur une bédé, un roman ou un film d’horreur. Alors, je me rappelle que j’aime encore ce genre.                                    Ici, c’est un nouveau recueil Delirium consacré aux bédés d’Alex Toth qui m’a replongé dans un réconfortant bonheur nostalgique. Quand je lisais avidement ces récits sombres, alors que toutes les lumières du domicile familial étaient éteintes, sauf la petite lampe de ma chambr

                                                                                                XIII Trilogy Jones Rouge Alcatraz Tome 2 Dargaud 48 p En ouvr ant ce deuxième tome de la série Jones, j’ai immédiatement songé au film : Le rocher avec Nicolas Cage et Sean Connery.                                             Le scénario ressemble fortement aux sc è nes d’action, sauf qu’il n’est pas question de super-bactérie, mais bien d’un commando armé susnommé Red Powers qui ont pris le contrôle de cette île mythique qui abritait en son temps, une prison qui dépassait les normes de la haute sécurité, requins compris.                                     Dans cette baie, donc, ce commando composé d’activistes amérindiens revendique les droits civiques pour leurs enfants ainsi que les traités signaient au cours du 19 e et 20 e  siècle, soient enfin respectés. Au coeur de cette aventure sous haute pression qui a commencé avec Azur noir, nous retrouvons l’aspirante Jones q

                                                                     Davdi Gemmel Le lion de Macédoine Bragelonne 907 p En librairie ici au Québec  Malgré l’envie de découvrir ce que va nous apporter la rentrée littéraire 2024, il faut aussi se tourner vers d’autres maisons d’édition comme Bragelonne, spécialisé dans les univers « steampunk » ou « Heroic Fantasy ». J’ai donc passé l’été avec l’auteur britannique David Gemmel (1948-200 6). Avant de devenir romancier à succès, il fut journaliste, mais rapidement, il fut happé par son centre d’intérêt : l’histoire antique ». Présenté dans un luxueux coffret à la tranche doré, le cycle du Lion de Macédoine est loin d’être un péplum et nous pourrions aisément le rapprocher du film Gladiateur avec Russel Crow.                                        Bien entendu, ce lion est une légende et je ne comprends pas très bien pourquoi l’avoir classé dans le tiroir d’Heroic Fantasy, tant c’est un cycle mythique avec des sorcières, quelques

                                                    Par Robert Laplante Parmi les journalistes les plus influents de la seconde partie du XXe siècle, on oublie trop souvent Hunter S. Thompson. Pourtant, le : auteur de Fear and Loathing in Las Vegas : a Savage Journey to the Heart of the American Dream, Las Vegas parano en français, a totalement chamboulé l’essence de l’écriture journalistique.                                       Dans ses articles et ses reportages, le fondateur du journalisme gonzo a détruit le sacro-saint autel de l’objectivité pour le remplacer par celui de l’ultrasubjectivité. Désormais le scribe n’était plus un témoin, mais un acteur de la réalité qui se jouait devant lui. Sa personnalité et ses impressions devenaient le cœur de ce qu’il racontait. J’ai repéré son travail, fin vingtaine, grâce à Tom Wolfe et aux journalistes anglo-saxons spécialisés en pop culture. Le bédéiste français Morgan Navarro, lui, l’a connu beaucoup plus tôt que moi. Il était

                                                         Le jour des corneilles De Jean-François Beauchemin Québec-Amérique 212 p Voici un livre qui va vous remuer, même si c’est une republication. Depuis Le jour des corneilles édité en 2013 et qui remporta le prix France-Québec ainsi que le prix de la Francophonie, l’auteur Jean-François Beauchemin a fait beaucoup de chemin. Avec : Le roitelet publi é en 2012, il accrocha le prix des libraires Folio Télérama. Observateur des petites choses de la vie et du temps qui passe, souvent lucide ainsi que ludique, Jean-François Beauchemin, a du Pagnol dans le sang, qu’il adapte habilement dans sa terre natale qu’est le Québec d’ici et d’autrefois. Le jour des corneilles écrit dans une langue qui oscille entre celle de François Rabelais et un coin de pays disparu met en scène le Père Courge, un homme violent en proie à des démons intérieurs et son valeureux fils subissant son courroux, qui dialogue avec les défunts. Un drame passi

                                                                                                                   Les aventure s de Spirou et Fantasio Class ique La baie des cochons Par E lr ic Clément Lemoine Michaël B aril Dupuis 64 p En 1961, la CIA organise un débarquement à Cuba pour en finir avec Fidel Castro. Ce fut un cuisant échec avec des troupes mal préparées et un nouveau dirigeant qui anticipait le pire. Un point majeur de la guerre froide que nous connaissons, sauf quand Spirou et ses complices étaient présents sur le terrain. Bien entendu, c’est une galéjade, un clin d’oeil au sens de l’histoire tragique et pourtant, l’agencement avec des héros fictifs marche très bien.                                          Spirou et Fantasio, envoyés spéciaux à New York, partent rejoindre la délurée Seccotine, qui est à La Havane pour un très long reportage sur les communistes cubains. Il faut dire que ces « barbudos » sont le sujet de l’heure, mais tout ne